Le Chien

Le chien (de Canaan)

Le chien est mentionné 42 fois dans la Bible (version LS1910): 33 fois dans l'Ancien Testament et 9 fois dans le Nouveau Testament.
La symbolique du chien dans la Bible est très différente de celle que nous pourrions lui attribuer aujourd'hui. Si notre « toutou » est désormais considéré comme un « membre » de la famille, un ami fidèle et un compagnon aimant, ce n'était pas le cas autrefois. Lorsque nous reprenons le contexte biblique et hébraïque, nous constatons avec étonnement que notre animal de compagnie était loin d'être choyé et aimé.

Le chien, tel que désigné dans la Bible ( Kaleb en hébreu) faisait partie de la famille des canis lupus familiaris ou des « chiens de Canaan ». Cette race est dite de type spitz primitive. Ces animaux vivaient principalement en clan, à l'état semi-sauvage. Certains étaient dressés pour surveiller les maisons ou les troupeaux, mais la majorité vivaient en liberté. Ils erraient, dévoraient avec avidités tout ce qu'ils trouvaient, que ce soit des cadavres d'animaux ou d'humains, des restes abandonnés (Exode 22:31; 1 Rois 14:11; 2 Rois 9:10)… Territoriaux, parfois agressifs à l'état sauvage, ils étaient tolérés dans les villes, car ils participaient au « nettoyage » des rues. La nuit, on pouvait entendre leurs impressionnants hurlements (Psaumes 59:6 et 59:14). En fait, il semblerait qu'ils s'apparentaient aux chacals (canis aureus). Il faut savoir qu'ils faisaient partie des animaux impurs.

Dotés d'oreilles courtes, triangulaires et pointues, le museau allongé, le poil ras et la queue courte, ils étaient utilisés pour leur flaire (pour le pistage et le gardiennage). C'était des chiens de caractère vigilant et prudent. Ils étaient intelligents, alertes, rapides et dévoués (lorsqu'ils étaient éduqués), mais de nature craintive. En effet, un bâton pouvait suffire à les mettre en fuite.

Si aujourd'hui les chiens font partie de notre quotidien, au temps biblique, ils étaient l'objet de sobriquets méprisants. On se servait même de leur nom pour se lancer de graves insultes. Leur intelligence et leur docilité n'étaient pas vraiment appréciées, même si certains étaient utilisés pour garder les troupeaux. Dans la Bible, le chien de berger n'est mentionné qu'une seule fois, dans Job 30:1. Les épîtres de Matthieu (Matthieu 15:26-27) et de Marc (Marc 7:26-27) nomment les petits chiens et indiquent qu'ils se trouvent près des tables de leurs maîtres, c’est-à-dire dans la maison, mais ce sont, je pense, les seuls. Les autres passages font davantage références aux chiens sauvages.
Quels symboles pouvons-nous tirer de ces animaux (toujours dans un contexte biblique d'époque)?

1 – La prudence et la vigilance du chien

Même si la manière de percevoir les chiens autrefois, en Israël et au moyen orient, était quelque peu différente de celle d'aujourd'hui, il est une caractéristique de l'animal que nous ne pouvons nier, car elle est encore d'actualité: la prudence. Toujours en alerte, attentif à tous les bruits, prêt à fuir ou à attaquer au moindre danger, les chiens se tenaient en meute pour se protéger et être plus forts face aux diverses menaces. Leur flair développé leur permettait de prévenir toute forme d’agression.

Qu'en est-il du chrétien? Nous sommes, nous aussi, exhortés à rester vigilants. La prudence est mentionnée 9 fois dans l'Ancien Testament, quant-au terme « prudent », il y est cité 19 fois (version LS1910), dont 12 se trouvent dans les Proverbes. Il figure 5 fois dans le Nouveau Testament. Le mot « vigilant » n'est mentionné que deux fois, dont une dans l'Apocalypse (Apocalypse 3:2). Pourquoi la prudence est-elle indiquée aussi souvent? Lorsque le Saint-Esprit insiste sur un mot, c'est qu'il est important. Essayons de dresser une liste succincte.

L'homme prudent construit sur le roc (Matthieu 7:24)

Le verset est le suivant: « C'est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc ». Pour comprendre ce passage, il faut que nous le replacions dans son contexte. Si nous poursuivons la lecture au verset 26, il est écrit: « Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable ». Quelles sont donc ces paroles? Je vous encourage à relire tout le chapitre 24 de Matthieu. Ce que le Seigneur attend d'un homme prudent, c'est qu'il garde ses commandements, qu'il reste les regards fixés sur lui seul et qu'il bâtisse sa vie sur lui, c’est-à-dire, sur des bases solides, sûres, éternelles. Si vous n'avez qu'une apparence de consécration, vous serez éprouvés par le feu divin. La Bible nous enseigne. Plusieurs versets nous montrent que la Parole de Dieu est éprouvée, pure, que ses voies sont parfaites (2 Samuel 22:31 ; Proverbes 30:5; Psaumes 12:6…). Dieu est celui qui éprouve les cœurs, sonde les reins et rend à chacun selon ses voies et ses œuvres (Jérémie 14:10 ; Proverbes 17:3). Il est un bouclier pour celui qui cherche un refuge en lui.

L'homme prudent est fidèle (Matthieu 24-25)

La fidélité est notoire chez nos amis les chiens, mais l'est-elle, pour nous qui sommes chrétiens? Pourtant, Dieu nous demande de le servir avec fidélité. Savez-vous que le terme « fidèle » est mentionné plus de 115 fois dans la Bible (version LS1910)? Cela indique l'importance que Dieu lui accorde. La prudence et la fidélité sont sœurs, elles sont indissociables.

Lisons un passage de la parabole des deux serviteurs, dans Matthieu 24:45-51. Je vous encourage à la relire entièrement. Du verset 45 à 47, il est écrit: « Quel est donc le serviteur fidèle et prudent, que son maître a établi sur ses gens, pour leur donner de la nourriture au temps convenable? Heureux ce serviteur, que son maître, à son arrivée, trouvera faisant ainsi! Je vous le dis en vérité, il l'établira sur tous ses biens ». Le Seigneur nous encourage à ressembler à ce serviteur qui, même si son maître tarde, prend soin de tout ce qui lui a été confié (sur les biens comme sur les gens). Le Seigneur Jésus-Christ nous a confié une mission importante, celle d'annoncer la bonne nouvelle de la grâce en Jésus-Christ. Il attend de nous une totale obéissance. Nous savons qu'il ne tarde pas, mais qu'il use de patience (2 Pierre 3:9). Même si nous ignorons le jour de sa venue, ne nous asseyons pas sous nos lauriers, ne restons pas inactifs pour annoncer fidèlement la parole de vérité, car nous sommes appelés à le faire avec zèle et ardeur. L'apôtre Paul disait dans 1 Corinthiens 4:1-2: « Ainsi, qu'on nous regarde comme des serviteurs de Christ, et des dispensateurs des mystères de Dieu. Du reste, ce que l'on demande des dispensateurs, c'est que chacun soit trouvé fidèle ». Qu'est-ce qu'un dispensateur? C'est celui qui dispense, qui distribue (définition: ledictionnaire.com). La version Colombe (Segond 1978) traduit par « des administrateurs », la version Parole Vivante, quant-à-elle, interprète ce mot par « des intendants » . En grec le terme de « dispensateurs » est défini comme suit: « oikonomos » (strong 3623), qui signifie: intendant, gestionnaire, économe. Lorsque le Seigneur Jésus-Christ est monté auprès du Père, il nous a établi comme des gestionnaires, des administrateurs de sa Parole. Nous le représentons ici-bas, avec l'aide du Saint-Esprit en nous. En tant que tels, nous aurons des comptes à rendre si nous ne prenons pas cette mission à cœur. C'est une responsabilité qui n'a pas été confiée aux anges. Nous qui sommes enfants de Dieu en Jésus-Christ, nous avons été mandatés pour le faire. La parabole de Matthieu 25, sur les trois serviteurs nous laisse ce message: « Son maître lui dit: C'est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître » (Matthieu 25:21). Je souhaite entendre le Seigneur me dire d'entrer dans sa joie lorsque viendra le moment.

Nos assemblées ne sont-elles pas nommées: assemblées des fidèles? Ce que Dieu souhaite, c'est que nous le servions avec crainte et fidélité (1 Samuel 12:24). Nous avons la certitude, qu'il ne nous abandonnera jamais (Psaumes 37:28). Jésus-Christ est notre Seigneur, notre Dieu (Dieu le Fils), et nous voulons le servir librement de tout notre cœur, de toute notre âme et de toutes nos forces, avec amour et zèle.

L'homme prudent est sage (Proverbes 14:8)

La prudence est l'un des fruits de la sagesse. Pourquoi? Elle oblige à réfléchir avant d'agir, elle incite à l'observation, à la modération, à examiner avec attention, à évaluer et à estimer toutes choses en fonction du contexte et de la situation. Elle est souvent considérée comme une vertu. Dans le livre des Proverbes, il est dit que la sagesse de l'homme prudent est l'intelligence de sa voie (Proverbes 14:8), mais que la folie des insensés, c'est la tromperie.

La tromperie est l'inverse de la fidélité et de la vérité. La voie que nous devons suivre est celle du Seigneur Jésus-Christ. Savez-vous que le terme « voie(s) » est mentionné à de nombreuses reprises dans la Bible? La voie (ou le chemin) à suivre est cité si souvent qu'il indique l'importance de son caractère. Jésus nous révèle la voie à suivre: « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14:6). Dans les Proverbes, nous lisons que l'homme prudent est attentif à ses pas (Proverbes 14:15).

L'intelligence et la sagesse nous invitent chaque jour, à chaque instant, à marcher dans les empreintes de notre Seigneur Jésus-Christ, à le suivre pas à pas, à lui confier entièrement nos vies, à lui laisser prendre le contrôle de tout notre être, notre corps, notre âme et notre esprit. Lorsque nous plaçons notre vie entre ses mains divines, quand nous lui faisons entière confiance, nous le laissons déverser sur nous ses grâces, ses bénédictions et son Shalom, c’est-à-dire sa paix et sa joie.
Une autre forme de sagesse se manifeste à travers nos actes et nos paroles. Face aux querelles, aux divergences, aux commérages, aux moqueries, nous sommes exhortés à tenir nos lèvres closes et à fuir loin des personnes qui pratiquent ces choses (Proverbes 10:19 ; Psaumes 1:1…). Pourquoi devons-nous tenir notre langue en bribes? Lisons dans Jacques 3:5-6 et 8-10: « De même, la langue est un petit membre, et elle se vante de grandes choses. Voici, comme un petit feu peut embrasser une grande forêt. La langue aussi est un feu; c'est le monde de l'iniquité. La langue est placée parmi nos membres, souillant tout le corps, et enflammant le cours de la vie, étant elle-même enflammée par la géhenne. […] mais la langue, aucun homme ne peut la dompter ; c'est un mal qu'on ne peut réprimer; elle est pleine d'un venin mortel. Par elle nous bénissons le Seigneur notre Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à l'image de Dieu. De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction ». Que faire, me direz-vous? Évitez de trop parler, surtout avec certaines personnes. Retenez vos lèvres (Proverbes 10:19). Qu'elles soient consacrées à louer et adorer notre Dieu, à glorifier Jésus-Christ, à prier, promptes à enseigner, à annoncer la bonne nouvelle de l'évangile de grâce et à rendre un témoignage digne de notre Seigneur Tout-puissant. Je vous encourage à développer ce thème en réunion de maison, avec vos conducteurs.

L'homme prudent accepte la réprimande (Proverbes 15:5)

Voici un thème que beaucoup de gens n'aiment pas aborder. Observez les chiens, lorsque vous les reprenez, ils baissent les oreilles, s'abaissent, humbles et obéissants. Ils ne cherchent généralement ni à regimber ni à mordre. Qu'en est-il de l'Homme? Les Proverbes nous enseignent: « L'insensé dédaigne l'instruction de son père, mais celui qui a égard à la réprimande agit avec prudence » (Proverbes 15:5). Qu'est-ce que la réprimande? C'est un reproche, une remontrance ou un blâme. C'est aussi un rappel à l'ordre qui peut entraîner une correction, en fonction des situations. Elle est mentionnée 22 fois dans la Bible (version LS 1910), principalement dans les Proverbes. La réprimande permet d'éviter la correction si elle est prise au sérieux et si la personne change de comportement et se repend.

Voici quelques versets qui nous enseignent sur la réprimande et la correction.

Celui qui hait la réprimande est stupide (Proverbes 12;1); Celui qui rejette la correction méprise son âme (Proverbes 15:12); Celui qui oublie la réprimande s'égare (Proverbes 10:17); La pauvreté et la honte sont le partage de celui qui rejette la correction (Proverbes 13:18; Proverbes 29:15): Celui qui aime la correction aime la science (Proverbes 12:1); Celui qui écoute la réprimande acquiert l'intelligence (Proverbes 15:12); Celui qui se souvient de la correction et de ses avertissements prend le chemin de la vie, (Proverbes 10:17; Proverbes 6:23) Celui qui a égard à la réprimande est honoré (Proverbes 13:18).

Enfin, la verge et la correction donnent la sagesse (Proverbes 29:15).
Lorsque nous méditons ces nombreux exemples, nous comprenons l'importance de ne pas mépriser la correction du Tout-Puissant (Job 5:17). Elle n'a pas pour but de nous sanctionner, mais plutôt de nous instruire, de nous amener à changer de comportement pour porter en nous la gloire de Christ, de lui ressembler toujours plus. Lorsque nous rejetons les avertissements, quand nous préférons ignorer la correction, nous prenons le risque de retourner dans le monde et d'abandonner toutes les promesses de Dieu pour nos vies. Avec le temps, la foi finit par faiblir, puis disparaître, et comme le dit le proverbe « Le chien est retourné à ce qu'il avait vomi, et la truie lavée s'est vautrée dans le bourbier » (2 Pierre 2:22). Ne méprisez pas la réprimande, mais prenez là comme une occasion de rebondir et de revenir d'un cœur sincère vers Christ, notre Seigneur et Sauveur.

L'homme prudent est actif (Proverbes 10:5)

Si vous observez votre chien, vous remarquerez qu'il est souvent en mouvement. Hormis pour dormir, il aime bouger, aller et venir… Bien que l'oisiveté ne fasse pas partie du caractère animal, la prudence nous enseigne à quel point il est important de ne pas rester inactif, non seulement physiquement, car la sédentarité entraîne un fâcheux problème de surpoids et de mobilité, mais aussi socialement, car la pauvreté et la ruine résultent bien souvent de ce trait de caractère (la paresse). Que nous dit la parole? Lisons dans Proverbes 10:5: « Celui qui amasse pendant l'été est un fils prudent, celui qui dort pendant la moisson est un fils qui fait honte ».

L'inactivité n'est pas seulement physique, elle peut aussi être spirituelle. Je m'explique. Vous pouvez avoir un emploi du temps surchargé, être suractif, mais dormir spirituellement. Dieu est-il le premier en toutes choses dans votre vie? Faites-vous passer votre travail, vos divertissements, vos amis, avant Dieu? Prenez-vous du temps pour méditer la Bible, pour prier et louer le Seigneur? Que nous enseigne la Bible à ce sujet? Lisons ensemble dans Proverbes 12:27 « Le paresseux ne rôtit pas son gibier ; mais le précieux trésor d'un homme, c'est l'activité » (version LS 1910). Comme nous l'avons vu, l'activité est quelque chose d'important. Elle apporte la sécurité financière, mais aussi la santé morale et corporelle.

J'aimerais pourtant m'attarder sur un autre verset, qui me semble plus perspicace. « En effet, si quelqu'un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il ressemble à un homme qui regarde son visage dans un miroir, et qui après s'être observé, s'en va et oublie aussitôt comment il était. Mais celui qui a plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui a persévéré, celui qui n'a pas oublié ce qu'il a entendu mais qui se met au travail (« ergon » strong 2041), celui-là sera heureux (« makarios » strong 3107) dans son activité (« poiesis» strong 4162) (version LS 21) (Jacques 1:23-25). Dans ce contexte, il est question de bénédiction dans son travail de tous les jours, mais je pense que ce texte peut aussi être interprété de façon spirituelle. Le mot « travail », ici « ergon » en grec, est défini par l'action de faire une œuvre, d'exercer un emploi ou encore d'entreprendre de créer une entreprise ou une affaire. Il faut noter que ce terme grec exprime aussi l’œuvre de l'esprit. Si nous ne poursuivons pas l'explication de l'adjectif « heureux », makarios en grec, nous découvrons qu'il signifie également: être béni. Enfin, « l'activité », tirée du grec « poiesis », concerne la réalisation d'une occupation, ou encore d'une œuvre. La version « Parole vivante » traduit le verset 25 comme suit: « Par contre, si quelqu'un scrute attentivement la loi parfaite qui donne la vraie liberté et s'il l'étudie assidûment, s'il vit avec elle et lui demeure fidèlement attaché, il en arrive ainsi, non à écouter pour oublier, mais à agir ponctuellement d'après ce qu'il aura entendu. Un tel homme trouvera le bonheur en obéissant à la parole. » Que pouvons-nous tirer de cette parole? Le Seigneur nous encourage à ne pas délaisser l'évangile de la grâce, parole vivante en Jésus-Christ. Il nous exhorte à fuir l'indolence spirituelle. L'auteur insiste fortement sur trois expressions importantes: « scruter attentivement », « étudier assidûment » et « demeurer fidèlement attaché ». Pourquoi? Les deux premières signifient la même chose. Scruter la parole, c'est l'étudier, pas seulement la lire comme on lirait un roman. Scruter implique de sonder, de chercher à pénétrer les choses cachées dans la parole de vérité révélée par le Saint-Esprit. C'est en découvrir Jésus-Christ, l'amour de Dieu, et le plan divin qu'il a prévu pour l'Homme bien avant la création du monde. Lorsque nous mastiquons la parole de Dieu avec attention, de manière assidue, nous éprouvons le désir d'y demeurer attachés. Le Saint-Esprit nous révèle les mystères cachés qui nous permettrons de rester ancrés EN Christ. Pour ce faire, nous nous mettons en action, nous sommes à l'opposé de celui qui se contente de lire sans profondeur, sans véritable intérêt. La paresse spirituelle entraîne le chrétien vers le découragement, l'incompréhension et le manque de sagesse. Il se tourne alors petit à petit vers le monde et s'éloignera de la parole de Dieu et de la vérité. La loi parfaite qui donne la vraie liberté est En Christ seul (Romains 8:2-4).

2 – La voracité et la sauvagerie des chiens

Dans la Bible, à l'époque de Jésus, comme dans tout le moyen orient, le chien représentait également l'image des hommes impurs, impudiques ou cruels. Dans l'Ancien Testament, les chiens sont décrits comme des animaux souvent sauvages, sans maîtres, avides et voraces, se nourrissant même de cadavres (1 Rois 14:11 ; 2 Rois 9:36; Psaumes 59:14; Luc 16:2; 1 Rois 21:23, Jérémie 15:3; Exode 22:31…).
Qui sont ces « chiens » dont il nous faut prendre garde (Philippiens 3:2)?

Il s'agit principalement de faux docteurs, d'hommes qui falsifient la doctrine de Jésus-Christ. Dans l'évangile de Matthieu, nous lisons ceci : « Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux, de peur qu'ils ne les foulent aux pieds, ne se retournent et ne vous déchirent » (Matthieu 7:6-version LS1910). Dans ce verset, nous retrouvons deux animaux considérés comme impurs, le chien et le porc. Les choses saintes représentent la parole de Dieu. Les perles sont une représentation de la sagesse. De nombreuses fois dans la Bible, nous sommes encouragés à la rechercher (Proverbes 3:13-15 ; Proverbes 8:11 ; Job 28:18).

La sagesse se trouve en Dieu. Oui, EN Jésus-Christ sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science (Colossiens 2:2-3). Matthiew Herny disait: « Christ est cette sagesse, par laquelle tout a été créé, et que tout existe ; heureux ceux, pour qui Il est cette Sagesse divine. Il dispose de toutes les ressources pour accomplir l'ensemble de Ses promesses! ».

Si nous sommes des perles de grand prix pour Dieu, si précieuses pour lui qu'il n'a pas hésité à offrir son Fils Jésus-Christ pour le rachat de nos vies, Christ est notre trésor. Dans l'un de ses messages, le pasteur Donato Anzalone nous enseigne: « Découvrez que Dieu est votre trésor. Oui, vous êtes son trésor, mais il est votre trésor. Laissez toute autre chose de côté. Faites tout pour le connaître dans une intimité spirituelle intense. Et apprenez, par le Saint-Esprit, à connaître les profondeurs de Dieu (1 Corinthiens 2:10) ». Si notre cœur est attaché à Christ, notre Seigneur et Sauveur, alors nous possédons le plus beau, le plus grand des trésors (Luc 12:34).

Le passage de Matthieu 7:6, nous exhorte à ne pas placer notre confiance dans n'importe quel enseignement, mais de nous attacher à la sainte doctrine de Christ qui est la vérité. Ne nous laissons pas dévorer par les faux enseignements. N'oublions pas que le diable rôde comme un lion rugissant cherchant qui il dévorera (1 Pierre 5:8). Au contraire, prions afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, nous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance (Éphésiens 1:17).

Ainsi donc, les chiens représentent, entre autres, les faux prophètes, les enseignants éloignés de la bonne doctrine (celle de Christ) et qui prennent plaisir à leurs rêveries, à leurs désirs. Ceux qui suivent leur propre voie, pour leurs intérêts personnels (Esaïe 56:10-11). Nous sommes mis en garde pour ne pas donner foi à toute parole et à toute personne (Philippiens 3:2). Nous devons éprouver l'enseignement reçu et vérifier s'il est dans la vérité. Cela n'est possible que si nous méditons la parole, si nous la scrutons avec zèle et persévérance, sous l'onction du Saint-Esprit.

Dans Apocalypse 22:15, ces hommes pervertis, iniques, sont mis au même rang que les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les idolâtres et les menteurs. Il faut savoir que, lorsque le Seigneur reviendra, ces personnes seront laissées en dehors des portes, dans les ténèbres, où il y aura des cris et des grincements de dents (Matthieu 8:12; Jean 3:18-20; 1 Corinthiens 6:9-10; Galates 5:19-21…).

3 –  Le chien symbole des nations (goyims)

Nous terminerons par ce dernier aspect de la symbolique du chien.
Autrefois, en Israël, les étrangers, les autres nations, étaient appelés « les goyims », mais aussi les « chiens ». C'est un terme assez péjoratif, il est vrai, mais c'était ainsi. Nous en avons plusieurs illustrations. La plus connue est celle de Marc 7:24-30 qui raconte l'histoire d'une femme grecque, d'origine syro-phénicienne. Elle avait appris que Jésus était à Tyr. Elle vint se jeter à ses pieds et le pria de chasser le démon de sa fille. Jésus lui répondit: « Laisse d'abord les enfants se rassasier; car il n'est pas bien de prendre le pain des enfants, et de la jeter aux petits chiens. Oui, Seigneur, lui répondit-elle, mais les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des enfants » (Marc 7:27-28). Dans ce contexte, les enfants étaient les hébreux et les chiens les étrangers. Pourtant, le Seigneur eu compassion et devant la foi sincère de cette femme, il chassa le démon de sa fille (Marc 7:29-30).
Pendant le ministère de Jésus-Christ sur Terre, le pays d'Israël était envahi par les romains. Le roi David, dans les Psaumes, avait eu cette prophétie concernant le Seigneur Jésus: « Car des chiens m'environnent, une bande de scélérats rôdent autour de moi, ils ont percé mes mains et mes pieds » (Psaumes 22:16).

Il y aurait encore beaucoup à dire sur le symbolisme du chien dans la Bible, et je vous encourage vivement à développer ce thème avec vos pasteurs ou vos conducteurs.