L'âne

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Connaissez-vous les particularités des ânes?

Ils sont fidèles, même si leur mauvais caractère est notoire. En fait, ils sont très attachants. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ils sont très intelligents, capables d'analyser, d'observer et de trouver des solutions par leurs propres moyens. Prudents, ils refuseront toujours de se mettre en danger, même sous les coups (nous en trouvons d'ailleurs un exemple dans la Bible).

L'âne commun (Equus asinus) fait partie des mammifères herbivores (non ruminants) et ongulés de la famille des équidés. Il a de longues oreilles qui peuvent pivoter de façon indépendante à 180 degrés, une ouïe très fine, un large champ de vision à 355°, un odorat très développé et une excellente mémoire. Il a également un goût assez fin. Il n'hésite pas à recracher tout ce qui lui semble douteux… Il peut boire entre 10 et 15 litres d'eau par jour, mais il préfère l'eau contenue dans les plantes qu'il mâchouille. C'est un animal grégaire qui a du mal à supporter la solitude. Il s'exprime généralement au moyen de gémissements, de grognements, de soufflements ou de soupirs, même si son braiment et son « hi-han » sont plus connus.

L'âne d'orient est plus grand, plus fort, plus vif et plus robuste que celui de nos régions. Il est capable de marcher pendant des heures, de traverser des chemins tortueux d'un pied sûr, avec une personne sur son dos. Les montées ne lui font pas peur. Il progresse à vive allure sans s'inquiéter des distances et des sols rocailleux. Lorsque j'ai effectué des recherches sur l'utilisation des ânes, j'ai appris que l'ânesse est davantage employée, car elle est plus docile que le mâle (dont le braiment est particulièrement irritant pour les oreilles).

Autrefois, en Israël, les ânes servaient pour réaliser les travaux agricoles (Esaïe 32:20) (comme dans nos pays, d'ailleurs), pour porter de lourds chargements (Genèse 42:26; 1 Samuel 16:20…), pour transporter des personnalités (Nota: les ânesses blanches étaient très prisées et réservées pour les gens de qualité) (Juges 5:10; 2 Samuel 16:2)), de riches marchands (Juges 10:4) ou encore des femmes (1 Samuel 25:23). Ils étaient aussi montés par les rois et les chefs. Pendant des siècles, on les a retrouvés sur les champs de batailles, car les chevaux n'ont connu un essor qu'à partir de l'époque du Roi Salomon.

J'ai été surprise d'apprendre, qu'autrefois, les bergers les utilisaient parfois pour les aider à garder les moutons. En plus d'être de bons compagnons, ils portaient ce qui leur était nécessaire et ils défendaient les troupeaux des loups et des prédateurs. Enfin, les hommes récupéraient leur fumier pour l'amendement des sols cultivés. Leur peau, d'une matière très fine, solide, dure et élastique, servait, une fois tannée, à l'élaboration de tambours, de souliers, ou encore de cuir… Quant au lait des ânesses, proche de celui des femmes, riche en lactose et moins gras que celui des vaches, il était employé pour l'alimentation des nourrissons. Il était également utilisé pour la fabrication de savons et de produits de soins esthétiques. D'ailleurs, souvenez-vous, Cléopâtre prenait ses bains dans du lait d'ânesse…
Revenons à la Bible. L'âne y est mentionné plus de 90 fois de différentes manières. En hébreu, l'âne sauvage est appelé [arowd ou pere']. Les termes employés pour citer l'âne domestiqué sont: [chamowr] pour le mâle, ['athown] pour la femelle et [ayir] pour le petit. Il faut savoir que, dans l'Ancien Testament, il était considéré comme animal impur.

Quels symboles peuvent lui être attribués? Nous allons nommer certains d'entre eux, mais il en existe certainement d'autres que vous pourrez chercher en groupes de maison.
 
1) – L'humilité de l'âne


L'une des symboliques de l'âne est: « l'humilité » et c'est également l'une des caractéristiques de notre Seigneur Jésus-Christ. Nous pouvons le lire, par exemple, dans Zacharie 9:9: « Sois transportée d'allégresse, fille de Sion! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem ! Voici, ton roi vient à toi; il est juste et victorieux, il est humble et monté sur un âne, sur un âne, le petit d'une ânesse ». Jésus-Christ est venu avec un cœur humble, soumis à son Père. Pourquoi était-il monté sur un ânon? Parce qu'autrefois, c'était l'animal utilisé pour les sacres des rois d'Israël. En ce qui concerne l’ânon, il faut savoir qu'il ne tracte généralement pas avant l'âge de trois ans. Il est donc probable que l'ânon qui portait Jésus-Christ n'avait jamais porté d'homme avant ce jour et qu'il n'était pas encore dressé (débourré). Il a pourtant transporté le Messie avec fierté et obéissance. 

Tout au long des écritures, Jésus-Christ nous montre l'exemple à suivre et nous encourage à lui ressembler. Il nous exhorte à être humble comme un petit enfant. Dans Matthieu 18:4, il nous dit ceci: « C'est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux ». Pourquoi prendre l'exemple d'un enfant? Si vous avez des petits, vous remarquerez que, lorsque vous leur dîtes quelque chose, ils écoutent et croient avec simplicité de cœur, avec confiance. Ils ne mettent pas en doute vos paroles, ils savent que leur papa ou leur maman ne leur mentirait pas. Ils ont foi en eux. 

Ce que Dieu attend de nous est simple, nous pouvons le lire dans le livre de Michée 6:8: « On t'a fait connaître, ô homme, ce qui est bien; et ce que l’Éternel demande de toi, c'est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu ». Soyons à l'image du Christ, rempli de sagesse, d’obéissance, de justice, de douceur et d'humilité. N'oublions pas que Dieu résiste aux orgueilleux, mais qu'il fait grâce aux humbles (Jacques 4:6).
 
2) –  La sagesse et la prudence de l'âne


Comme nous l'avons vu précédemment, l'âne est un animal prudent. Il ne mangera pas n'importe quoi et n’avancera que s'il se sent en sécurité. Il vérifiera s'il n'y a pas de danger avant de se mettre en marche. Nous avons un bel exemple de sa prudence et de sa sagesse dans un passage de l'Ancien Testament. Reprenons-le ensemble, si vous le voulez bien. 

Je vous invite à lire dans Nombres 22: 20-34: « Et Dieu vint à Balaam la nuit, et lui dit: Si ces hommes sont venus pour t'appeler, lève-toi, va avec eux; mais tu ne feras que ce que je te dirai. Balaam se leva donc le matin, sella son ânesse, et s'en alla avec les seigneurs de Moab. Mais la colère de Dieu s'embrasa parce qu'il s'en allait; et un ange de l'Éternel se tint dans le chemin pour s'opposer à lui. Or, il était monté sur son ânesse, et ses deux serviteurs étaient avec lui. Et l'ânesse vit l'ange de l'Éternel qui se tenait dans le chemin, son épée nue dans la main; et l'ânesse se détourna du chemin et s'en alla dans les champs, et Balaam frappa l'ânesse pour la ramener dans le chemin. Mais l'ange de l'Éternel se tint dans un sentier de vignes, qui avait un mur d'un côté et un mur de l'autre. Et l'ânesse vit l'ange de l'Éternel, et se serra contre la muraille, et elle serra contre la muraille le pied de Balaam, qui continua à la frapper. Et l'ange de l'Éternel passa plus avant, et s'arrêta dans un lieu étroit où il n'y avait pas de chemin pour se détourner à droite ni à gauche. Et l'ânesse vit l'ange de l'Éternel, et se coucha sous Balaam. Mais la colère de Balaam s'enflamma, et il frappa l'ânesse avec un bâton. Alors l'Éternel ouvrit la bouche de l'ânesse, et elle dit à Balaam: Que t'ai-je fait, que tu m'aies déjà frappée trois fois? Et Balaam répondit à l'ânesse: C'est que tu t'es moquée de moi. Que n'ai-je une épée en ma main! je t'aurais déjà tuée. Et l'ânesse dit à Balaam: Ne suis-je pas ton ânesse, que tu as montée depuis que tu existes jusqu'à ce jour? Ai-je l'habitude d'agir ainsi à ton égard? Et il répondit: Non. Alors l'Éternel ouvrit les yeux de Balaam, et il vit l'ange de l'Éternel qui se tenait dans le chemin, son épée nue dans la main; et il s'inclina et se prosterna sur son visage. Et l'ange de l'Éternel lui dit: Pourquoi as-tu frappé ton ânesse déjà trois fois? Voici, je suis sorti pour m'opposer à toi, car tu suis un chemin pernicieux devant moi. Or l'ânesse m'a vu, et s'est détournée devant moi déjà trois fois; et si elle ne se fût détournée de devant moi, je t'aurais même déjà tué et je l'aurais laissée en vie. Alors Balaam dit à l'ange de l'Éternel: J'ai péché; car je ne savais point que tu te tinsses dans le chemin contre moi; et maintenant, si cela te déplaît, je m'en retournerai. » (version Ostervald) 

Soyons comme cette ânesse. Sa prudence a sauvé la vie de son maître. Parfois, nous avançons sans attendre le top départ de Dieu. Nous ne nous laissons pas guider par le Saint-Esprit qui, pourtant, nous averti des dangers. Nous faisons notre volonté, suivons nos désirs, préparons nos plans de vie et d'avenir sans chercher la volonté de notre Seigneur. Poursuivons donc la sagesse afin de connaître la volonté du Père.
Savez-vous que le terme « sagesse » est mentionné 221 fois dans la Bible (version Louis Second 1910). Dans le Nouveau Testament, l'apôtre Paul nous exhorte à rechercher la sagesse de Dieu (2 Timothée 1:7; Éphésiens 1:17). Jésus-Christ, luimême était rempli de sagesse (Esaïe 11:2; Luc 2:52). Christ vit en nous et nous sommes encouragés à lui ressembler, à porter en nous ses attributs. Dans Jacques 1:5, il nous est dit: « Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée ». Bâtissons notre maison sur le roc, sur Jésus-Christ (Matthieu 7:24). Soyons sages et prudents, pour la gloire de notre Dieu.

3) –  La patience et la persévérance de l'âne

Nous critiquons souvent le comportement général des ânes, pourtant, ils sont d'une grande patience. Lorsqu'ils sont obligés de parcourir de longues distances, ils persévèrent sous le poids de leur lourd fardeau. Ils avancent avec persévérance jusqu'à destination. 

Savez-vous que la patience fait partie du fruit de l'Esprit? (Galates 5:22) 

Lorsque nous méditons les écrits de l'apôtre Paul, nous sommes encouragés à nous conduire de manière humble, douce, avec un esprit patient (Éphésiens 4:2). Paul va même plus loin, il nous pousse à nous en revêtir (Colossiens 3:12). Savezvous que la patience et la persévérance sont souvent utilisées comme synonymes? Si nous prenons le texte de Romains 5:3-4, nous voyons que le terme grec utilisé pour la persévérance est: «hupomone » qui signifie avoir de l'endurance, de la constance, ne pas dévier du chemin. Dans Galates 5:22, le mot patience vient de « makrothumia », comme dans Colossiens 3:12. Il signifie également avoir de l'endurance, de la constance, mais il indique aussi le fait d'être doux, lent à venger les fautes, lent à la colère (voir strong 3115). Toutes ces caractéristiques sont celles du Christ. Dans 2 Pierre 3:9 et 15, il nous est dit ceci: « Croyez que la patience (makrothumia) de notre Seigneur est votre salut », « Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient; mais il use de patience (makopthumia) envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance ». 

Comme l'âne, revêtons les attributs de Christ. Portons en nous son empreinte, sa lumière. Laissons-le prendre toute la place et diriger entièrement notre vie. Soyons patients dans les afflictions, les épreuves, mais aussi avec nos amis, nos enfants, nos proches, toujours à l'image de notre Seigneur et Sauveur. Soyons lents à nous mettre en colère, ne cherchant pas la vengeance, mais plutôt l'amour de Dieu manifesté en son Fils bien-aimé, Jésus-Christ.

4) –  la résistance, la robustesse de l'âne

Comme nous l'avons vu précédemment, l'âne est capable d'avancer sur de longues distances, même si le chemin est rocailleux, montagneux… Il reste stable dans des circonstances où même un cheval ne tiendrait pas. C'est ce qui en faisait autrefois un animal fiable pour transporter les marchandises et les humains. Nous sommes encouragés à prendre exemple sur lui. Lorsque tout semble s'effondrer autour de nous, lorsque nous sommes entourés par les souffrances, les difficultés, blessés, épuisés, découragés, ne nous laissons pas abattre par ce que nous voyons, mais gardons les regards fixés sur notre Dieu, sur notre Seigneur et Sauveur, JésusChrist. Revêtons toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté (Éphésiens 6:13).

5) – L'âne sauvage

L'âne sauvage est souvent la représentation de l'homme naturel. Comme lui, il est difficile à éduquer spirituellement, indomptable, rebelle. Il se croit intelligent, alors que, pour Dieu, il est insensé (Job 11:12). Il croit posséder la richesse, la gloire et prend de la hauteur pour chercher à s'élever, mais il est sec, assoiffé, car éloigné de la source d'eau divine (Jérémie 14:6), de la nourriture de la parole faite chair, JésusChrist. Insoumis, il tourne le dos à l’obéissance et la sagesse. Il préfère se fier à son instinct, à ses capacités naturelles pour satisfaire ses besoins, quitte à errer dans le désert spirituel ou matériel. Ces hommes refusent de se soumettre à l'autorité de Dieu, refusant pas la même, la vie éternelle en Jésus-Christ et ses bénédictions. Ils assouvissent ce que leur cœur, leurs yeux voient, sans tenir compte des conséquences de leur choix, de la nudité de leur vie spirituelle.
Dans l'Ancien Testament, tout premier-né de l'âne devait être racheté par l'offrande d'un agneau. S'il ne l'était pas, il devait alors avoir la nuque brisée (Exode 13:13). Cette image nous fait penser à l'homme naturel racheté par le sang de l'agneau divin, Jésus-Christ. Lorsqu’une personne refuse de mourir à sa nature charnelle et de revêtir celle de Christ, offerte à la croix du calvaire (rédemption en Christ), de le reconnaître pour seul Seigneur et Sauveur, elle meurt dans ses péchés.
Dans l'Ancien Testament, la sépulture des ânes se trouvaient hors des portes de Jérusalem (Jérémie 11:19). De même, l'homme qui refuse de recevoir Christ dans sa vie et de le suivre avec fidélité sera jeté dans l'étang de feu. 

La Bible nous donne l'exemple du roi Nebucadnetsar. Son orgueil, sa soif de pouvoir, son arrogance, amenèrent Dieu à lui donner une leçon de vie et d'humilité. Il fut réduit à l'état d'un animal sauvage, à manger l'herbe des champs… jusqu'à ce qu'il reconnût que Dieu domine sur le règne des hommes et qu'il est Dieu suprême, unique et Tout-Puissant. Je vous encourage à relire le passage dans le livre de Daniel au chapitre 5. Ainsi, bientôt, toute personne qui aura refusé de recevoir l'évangile de la grâce, sera confrontée à la Parole de Dieu, lors du grand Trône blanc. La justice humaine ne donne pas la vie, seul Jésus-Christ est le chemin, la vérité et la vie. Lui seul donne la vie éternelle. Nous avons tous la possibilité de l'accepter ou de la refuser.

6) – L'âne, emblème de la tribu d'Issacar

J'aimerais terminer en vous laissant ce passage de Genèse 49: 10-11: « Le sceptre ne s'éloignera point de Juda, ni le bâton souverain d'entre ses pieds, jusqu'à ce que vienne le Schilo, et que les peuples lui obéissent. Il attache à la vigne son âne, et au meilleur cep le petit de son ânesse; il lave dans le vin son vêtement, et dans le sang des raisins son manteau ». 

Tout dans l'Ancien Testament annonce Jésus-Christ, ses attributs, sa venue, sa mort, son retour et son règne. Savez-vous que Juda signifie « louange »? Lorsque Jésus-Christ reviendra, tous les peuples lui obéiront et le serviront. J'aimerais m'attarder sur le second passage du texte. Pour rappel, l'une des douze tribus d'Israël était Issacar, son emblème était l'âne. Quelle était la particularité de cette tribu? On lui attribuait l'humilité, la générosité et la robustesse. Que nous disent les écritures à son sujet? Nous savons que les fils d'Issacar avaient l'intelligence des temps pour savoir ce que devait faire Israël (1 Corinthiens 12:32).

En hébreu, Issacar s'écrit « Yissaskar ». Son origine vient de deux termes « Nasa' » et « Sakar ». Le premier signifie: supporter, soulever, lever, élever, pardonner, accorder une grâce, être chargé… et le second: récompense, salaire, prix du louage, valoir un double salaire, prix.
Jésus-Christ est la vigne, le cep divin. Son sang nous a lavé, purifié de tous péchés. Comme l'âne, nous sommes attachés à Christ. En lui, nous sommes en repos, car notre Seigneur et Sauveur a tout accompli. Il a tout supporté par amour pour nous, il a soulevé l'opprobre qui était sur nous, il l'a enlevé, il nous a pardonné, il nous a accordé sa grâce. Il s'est chargé de tous nos péchés et nous a rachetés au prix de sa vie. Il nous donne aussi, comme aux fils d'Issacar, l'intelligence des temps, à travers sa parole, sous l'onction du Saint-Esprit. Il nous enseigne, nous instruit, nous dirige, nous console… Nous ne sommes jamais seuls. 

Soyons comme l'âne, humble, sage, prudent, patient, persévérant, résistant, fidèle, à l'exemple de notre Seigneur et Sauveur, Jésus-Christ.